Les laboratoires ne reculent décidément devant rien pour vendre leurs médicaments, même si cela doit leur coûter très cher.
Pour 2012, Abbott Labs s’est vu condamner à une amende d’1,5 milliard de dollars, soit 32 % de ses bénéfices avant impôt, à cause de la promotion de son antispasmodique (Depakote) pour des usages non autorisés ; GlaxoSmithKline à 3 milliards de dollars pour pratiques commerciales illégales lors de la vente du traitement Avandia contre le diabète (37 % de ses bénéfices) ; Johnson & Johnson à 2,2 milliards de dollars (23 % de ses bénéfices) pour la promotion illégale de son neuroleptique Seroquel à des usages non autorisés et dangereux ; Eli Lilly & Co à 1,42 milliard de dollars (33 % de ses bénéfices) pour la promotion du neuroleptique Zyprexa à des usages non autorisés. Pfizer a dû payer 2,3 milliards de dollars (27 % de ses bénéfices) pour étiquetage fallacieux de son analgésique Bextra et promotion à des usages non autorisés. Un petit dernier ? Merck a été condamné à verser 950 millions de dollars (29 % de ses bénéfices) suite à la dissimulation de preuves concernant l’anti-inflammatoire Vioxx, médicament responsable d’accidents vasculaires et d’attaques cardiaques, qui aurait provoqué de graves maladies cardiaques chez près de 100 000 patients.
D. Mc Candless, dans Courrier International, octobre 2012.
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