Cette maladie touche des millions de personnes dans le monde. Il s’agit d’une dégénérescence progressive du tissu cérébral à l’origine d’une dégradation irréversible des fonctions mentales. Les troubles de la mémoire récente, comme par exemple l’oubli d’un numéro de téléphone, d’une adresse, du nom d’une personne connue, constituent les premiers signes de la maladie.
Puis, la situation se dégradant, suivent des troubles de la parole, des troubles moteurs et parfois de l’agressivité.
Des causes encore hypothétiques
Pour expliquer ce processus dégénératif, divers produits ont été suspectés tel l’aluminium et les édulcorants qui agiraient par une action excito-toxique (toxicité induite par stimulation inadéquate des neurones).
Voici quelques pistes tirées de publications ou d’observations très récentes. Elles constituent une ébauche de soins dont l’avenir nous dira peut-être l’intérêt.
Un mauvais contact entre les cellules
Tout d’abord la maladie se caractérise par des anomalies de protéines dans les neurones associées à des plaques dites amyloïdes (des amas entre les cellules nerveuses cérébrales). Les cellules perdent peu à peu certaines de leur liaison normale et ces fibres dégénérées s’accumulent. Il y a alors perturbation des échanges car les neurones n’ont plus autant de contact entre eux et tout cela aboutit à une atrophie de certaines zones du cerveau.
La cause exacte de cette déstructuration est encore inconnue, mais on a retrouvé chez les patients une perturbation d’une glycoprotéine nommée apoliprotéine E4. Elle fait partie de ces molécules complexes chargées de solubiliser les graisses. Notamment le cholestérol et les triglycérides. L’apoE4 est liée à une élévation du LDL-cholestérol (athérogène). Dans la maladie d’Alzheimer, il pourrait donc y avoir des microlésions par dépôts de liquides oxydés. De plus, cette apoE4 aurait la fâcheuse tendance de bloquer la croissance des neurones, notamment la formation de leurs fibres qui servent à transférer les informations et à engranger de la mémoire.
Une protéine protectrice
À l’inverse, une autre glycoprotéine, l’apoD, protégerait contre les lésions neurodégénératives. Elle s’associe aux lécithines de l’organisme et assurerait une action fluidifiante sur la substance interstitielle entre les neurones. Ces découvertes plaideraient donc en faveur d’une origine métabolique.
Ainsi, le fait d’augmenter les apoD et de diminuer les apoE4 permettrait peut-être de prévenir l’Alzheimer. La question est de savoir ce qui pourrait favoriser le bon rapport apoD / apoE4. Voici les pistes de recherche actuelle dans le traitement de la mémoire.
Les traitements naturels
- La vitamine D
On découvre chaque jour de nouvelles actions préventives de cette vitamine élaborée par la peau sous l’effet du soleil. Dès 1997, une étude a montré qu’elle favorise l’expression du gène qui code justement l’apoD (protéine protectrice). D’où son possible intérêt dans l’Alzheimer. Mais, pour être active, elle a besoin d’être transformée en passant dans le foie, le rein et les poumons.
Or, avec l’âge, ces transformations sont moins efficaces du fait d’une carence en vitamine D. Vitamine naturellement présente dans l’huile de foie de flétan ou de morue.
Une étude très importante bien que passée inaperçue a été publiée en 2006. Elle a montré que les patients ayant un bon niveau de Pc-DHA réduisent de 50 % le risque de développer une démence du type Alzheimer. La pc-DHA est la lécithine qui se retrouve majoritairement présente dans l’alimentation marine. Elle joue un rôle clef dans le transport et la fixation des lipides. Notamment, c’est elle qui transfère sur le cholestérol son acide gras protecteur DHA. Elle assure ainsi le renouvellement des phospholipides des membranes et des lipoprotéines. C‘est dire son importance : 30 % du cerveau et 15 % des nerfs sont constitués de lécithine.
En cas de symptômes prédictifs de la maladie, prendre Œmine Mer fort, 2 capsules matin et soir.
Par ses oméga 3 associés à un des plus puissants antioxydants marins, elle assure une protection des lipides cérébraux et une meilleure plasticité cérébrale. Son action sur la mémoire a été mise en évidence : elle contribuerait peut-être à stabiliser l’évolution de la maladie. Prendre Huile de krill, 1 comprimé matin et soir jusqu’à stabilisation des troubles, puis 1 comprimé cinq jours sur sept en entretien.
- Le vitamine B
La vitamine B3, ou niacine, diminuerait les conséquences de la maladie. On trouve cette vitamine dans les germes de céréales et leurs grains entiers, les légumineuses et les arachides, la levure de bière. Le tryptophane, précurseur de la vitamine B3, est présent aussi dans les œufs, la volaille et le lait. Une alimentation privilégiant ces produits devrait être proposée aux personnes âgées.
La phytothérapie
Des plantes ont été également testées avec quelques résultats.
Les recherches en toxicologie ont montré qu’au moins trois molécules contenues dans le millepertuis – la quercétine, le kaempférol et la biapigénine – exerceraient un effet protecteur sur les neurones. Ces principes actifs réduiraient la mort neuronale induite par les produits excito-toxiques comme par exemple le N-méthylique-D-aspartate.
- Mélisse, sauge, ginkgo ou petite pervenche
D’autres plantes comme la mélisse et la sauge pourraient aussi être conseillées en infusion. La première est communément utile pour la neurasthénie et la seconde comme tonique cérébral. À cela on peut ajouter la teinture mère de Ginkgo biloba ou de petite pervenche (Vinca minor L.) pour leur action oxygénatrice cérébrale à raison de 50 gouttes matin et soir, à préciser par votre thérapeute.
- Le curcuma
Ses pigments polyphénoliques, appelés curcuminoïdes, ont révélé des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes de premier plan qui inspirent beaucoup de chercheurs. On y a découvert récemment une nouvelle substance , la turmérone, capable de ralentir la maladie d’Alzheimer.
À écouter sur Radio Médecine Douce :
- "La maladie d'Alzheimer" par Céline Touati
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