Lorsque le printemps s’annonce, il est recommandé de procéder à un grand nettoyage de l’organisme qui s’est encrassé en raison d’une alimentation trop riche et du manque d’exercice. Ne commencez pas trop tôt, cela ne servirait à rien. Et ne confondez pas ce nettoyage avec une cure d’amaigrissement. Cela n’a rien à voir !
Pour les Anciens déjà - et cela reste valable aujourd’hui - la nature profonde de la majorité des maladies était constituée par la présence de substances métaboliques indésirables dans l’organisme. Ils avaient donc pour habitude de procéder à une cure nettoyante au début du printemps. De nos jours, on parle d’évacuer les toxines, mais la méthode, elle, reste la même.
Car la détoxination de printemps n’a rien à voir avec la détoxication qui est l’élimination de substances toxiques extérieures comme les métaux lourds.?Les toxines sont produites par le corps et on ne les élimine pas de la même manière. Il s’agit par exemple du cholestérol et des acides gras saturés qui épaississent le sang, se déposent sur les vaisseaux, les agressent et les bouchent, et sont à l’origine des maladies cardiovasculaires. Ou bien encore, ce sont les acides et les cristaux qui enflamment, bloquent et déforment les articulations des rhumatisants. Ce sont aussi les déchets colloïdaux qui encombrent les voies respiratoires et provoquent des catarrhes. Et c’est enfin l’acide urique qui provoque la goutte.
Les signes du « trop plein » de toxines
Face à l’encrassement du corps par les toxines, le corps réagit. Il brûle les déchets par la fièvre ou cherche à les éliminer par les émonctoires (foie, reins, intestins...). Le rejet des déchets s’opère aussi par la peau sous forme d’acné, d’eczémas ; par les voies respiratoires ce qui provoque bronchites, rhumes ou sinusites ; par les voies urinaires en polyurie, urine acide, sable... ; par les voies digestives sous forme de vomissements, de diarrhées... ; et par la production de gaz (aérophagie, ballonnements).
Les problèmes plus conséquents apparaissent lorsque ces portes de sortie naturelles ne sont pas suffisantes. Alors le corps en crée de nouvelles, comme les ulcères variqueux, les plaies suintantes qui ne cicatrisent pas, les hémorragies spontanées (hémorroïdes, saignements du nez, règles trop abondantes...). Chez les rhumatisants, les articulations se déforment par la présence de « cristaux ».?Il ne nous reste plus qu’à prendre exemple sur les animaux (le chat et le chien se purgent régulièrement en mâchant du grammont ou du chiendent), pour vider, nous aussi, notre trop-plein métabolique.
Les émonctoires : portes de sortie des toxines
Le corps est équipé de cinq organes pour faire face à la montée des toxines : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons. Ces organes excréteurs, ou émonctoires, filtrent les déchets hors du sang et de la lymphe et le rejettent à l’extérieur du corps. Comme l’écrivait Hippocrate à propos de la peau, « toutes les maladies se guérissent au moyen de quelque évacuation, ou par la bouche, ou par l’anus, ou par la vessie, ou par quelque émonctoire. L’organe de la sueur en est un, qui est commun pour tous les maux ».
Le drainage est le moyen utilisé pour réaliser cette détoxination, ou mieux encore, faire travailler les émonctoires et augmenter cette élimination pendant une certaine période afin de rattraper le retard. Les moyens qui peuvent être employés sont nombreux. Logiquement, on commencera par les « draineurs », sont les plantes médicinales, les jus ou les aliments ayant des vertus détoxinantes. La diète, la stimulation de zone réflexes, certains massages, les lavements intestinaux, l’hydrothérapie peuvent être complémentaires.
Drainer les émonctoires à tour de rôle
Entreprendre un nettoyage de printemps est désormais une nécessité car nos organismes sont confrontés en permanence à ce que l'on appelle les xénotoxiques (fumées industrielles, résidus de produits agrochimiques et vétérinaires, métaux lourds, alcool...) et les déchets produits par l’organisme pendant l’hiver (cholestérol oxydé, acides et cristaux, déchets colloïdaux, cellules endommagées...).Toutefois, un nettoyage de printemps doit être réalisé en prenant certaines précautions :
- Protéger le foie. Les toxiques et toxines sont généralement fixés dans le tissu adipeux, une cure axée sur le seul drainage a pour effet de remettre en circulation dans l’organisme une quantité importante de produits nocifs que le foie va devoir éliminer. L’oublier, c’est s’exposer à des migraines et des troubles hépatiques.
- Reminéraliser. Les principes actifs qui vont drainer les poisons ont aussi pour effet de drainer les minéraux. Une alimentation principalement végétale (bio) pendant toute la cure, associée à la prise de vitamine C, évite les coups de fatigue.
- Boire. La détox se traduit toujours par une perte hydrique. Or l’eau est nécessaire à la fluidité des membranes cellulaires et donc aux échanges qui facilitent l’expulsion des déchets organiques et des produits toxiques.
- Restaurer la flore intestinale. Cela accroît l’immunité pendant la cure et active la fonction d’élimination des intestins et évite la surcharge du foie.
Pour les intestins : un lavement aux plantes
La Cure Xantis est une méthode d’hygiène intestinale où le nettoyage ne s’effectue pas seulement par lavage mais aussi par stimulation réflexe des fonctions naturelles d’élimination. Cette « réflexologie intestinale » débarrasse le côlon de ses déchets, toxines et peaux mortes tout en rééduquant le péristaltisme et en libérant la région abdominale de ses tensions. Les effets le plus souvent obtenus grâce à la Cure Xantis sont : bien-être digestif et intestinal, vitalité accrue, poids régulé, meilleure gestion du stress, sommeil plus réparateur, meilleure circulation.
Pour drainer l'eau et libérer le foie : Reine des prés et pissenlit
La reine-des-prés et le pissenlit sont deux plantes connues pour leur action de nettoyage de l’organisme. La première s’utilise traditionnellement pour éliminer l’eau des cellules gonflées et ainsi supprimer la peau d’orange. Le second a des effets bénéfiques sur les systèmes digestif et hépatobiliaire, sans doute grâce à ses principes amers.
Pour nettoyer les graisses : Guggul
Il y a des milliers d’années, les Indiens et la médecine ayurvédique préconisaient déjà le guggul pour « éliminer les graisses dans le sang », selon leur propre expression. Il permettrait aussi de nettoyer les tissus encrassés par trop de toxines. D’autres usages du guggul ont montré leur efficacité, tout particulièrement sur les articulations. En effet, en Inde, il est fréquemment utilisé pour retrouver souplesse et mobilité.
Pour restaurer le transit : l'orge vert
Cette poudre très riche en vitamines, oligo-élément, enzymes et antioxydant contient surtout une importante quantité de chlorophylle. La chlorophylle permet d’oxygéner l’organisme, de le désintoxiquer et surtout de maintenir l’équilibre acido-basique. Elle permet également d’assainir la flore intestinale et favorise la santé des bactéries probiotiques. Elle agit enfin sur la fibre lisse des intestins et contribue ainsi à combattre la constipation tout en aidant par ailleurs à l’accomplissement d’une bonne fonction urinaire.
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