Quand on cherche à expliquer pourquoi le cancer se développe, il est courant d’incriminer les produits chimiques ou certains modes de vie. Voici ce que l’on sait de la responsabilité de « traitements » très courants.
Le cancer est devenu une maladie très fréquente puisqu’une personne sur trois au minimum aura un cancer ! Cela explique que l’on cherche un peu partout les causes de cette « épidémie » galopante. Si bon nombre de traitements sont impliqués dans l’émergence de cancers, faisons preuve de discernement.
Doutes sur les vaccins
Je ne veux pas entrer ici dans la polémique du pour ou contre la vaccination. Mais je crois qu’il faut absolument mesurer le rapport réel entre bénéfice et risque. Pour les vaccins, ce rapport est loin d’être évalué de façon rigoureuse. En effet, comme on est parti du principe qu’un vaccin est forcément utile, on ne recherche que ses effets secondaires à court terme. Tout effet secondaire qui apparaîtrait plus d’un mois après le vaccin est souvent considéré comme un « hasard » et l’implication du vaccin n’est pas retenue. Cette situation est bien illustrée par les vaccins contre les maladies infantiles (rubéole, rougeole, oreillons). Un certain nombre de médecins (notamment des homéopathes) considèrent que les maladies infantiles sont essentielles pour développer un bon système immunitaire et que le vaccin va à l’encontre de cette physiologie. C’est ainsi qu’il est démontré que les petites filles qui contractent les oreillons font moins de cancer de l’ovaire que celles qui ont été vaccinées contre ce virus.
On comprend donc que l’effet pervers d’un vaccin peut apparaître plusieurs dizaines d’années après la vaccination. Les plus grands experts n’ont jamais répondu à ces objections. Au mieux, on nous dit que rien n’est prouvé. C’est parfois vrai, mais c’est vrai dans les deux sens. Les effets secondaires des vaccins n’ont pas été prouvés, mais leur innocuité non plus. Et le cas de la relation entre vaccin des oreillons et cancer de l’ovaire en est un bon exemple.
Des doutes sérieux existent avec d’autres vaccins comme le vaccin buvable contre la poliomyélite ou l’ancien vaccin contre l’hépatite B, qui étaient fabriqués à l’aide de virus connus pour leurs effets cancérogènes. Et aucune surveillance n’a été mise en place. De plus, nous savons que le cancer est en partie lié à un système immunitaire perturbé (un sujet en bonne santé fabrique des cellules cancéreuses tous les jours et les détruit sans problème). Or aucune évaluation des effets à long terme des vaccins et de leurs excipients n’a été entreprise afin de savoir si la perturbation immunitaire qu’ils entraînent pouvait altérer nos capacités de défense anticancéreuse. Cela a pourtant été prouvé dans le sida où certains vaccins vont affaiblir l’immunité et favoriser un développement plus important du virus. Si cela est vrai avec ce virus, cela peut l’être avec d’autres.
Et les antibiotiques ?
La question des antibiotiques est différente. Évidemment, le mot peut faire peur : il signifie « contre la vie ». Mais il faut se garder de généraliser. Car il est aussi de plus en plus admis que des infections chroniques peuvent avoir un rôle dans la genèse du cancer. Ce sont surtout des germes intracellulaires comme le virus Epstein-Barr (mononucléose infectieuse) ou des bactéries comme les chlamydiae. Beaucoup de personnes sont porteuses de germes intracellulaires chroniques (on parle d’infections froides car elles n’entraînent pas de fièvre). Si leur système immunitaire est en bonne santé, elles contrôlent très bien ces germes. Mais, parfois, l’infection prend le dessus et crée des lésions inflammatoires chroniques. Suivant l’organe, cela peut donner des maladies neurologiques, des douleurs rhumatismales ou des cancers.
Le lien entre infections et cancer de la prostate est ainsi fortement suspecté. C’est aussi le cas du cancer du côlon. Évidemment, le cancer est multifactoriel. Il ne suffit pas juste d’un microbe, mais celui-ci peut créer la lésion initiale qui va se développer à cause des hormones ou d’autres facteurs de l’environnement comme l’alimentation ou la pollution. Et, pour traiter ou contrôler ces infections froides, les antibiotiques se révèlent parfois nécessaires. Au moins à court terme, et en même temps que des approches naturelles.
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