L’eau minérale ne contient pas seulement des hormones (cf. Pratiques de Santé n° 90) mais aussi de l’uranium à un taux parfois inquiétant ! C’est ce que révèle l’étude réalisée par l’ONG allemande Foodwatch.
Résultat : 104 marques – dont San Pellegrino, Perrier, et Badoit – dépassent le seuil de 2 microgrammes d’uranium par litre (µg/l), le taux maximum acceptable selon l’ONG.
En Allemagne, la mention « conseillée aux nourrissons » est interdite pour les eaux qui ne respectent pas ce seuil, en raison de la toxicité chimique de l’uranium qui induit des pathologies rénales. En règle générale, les eaux minérales ne doivent pas contenir d’uranium à plus de 10 µg/l.
En France, la réglementation concerne uniquement l’eau du robinet et c’est la norme préconisée par l’Organisation mondiale de la santé de 15 µg/l qui a été retenue. Les eaux minérales évoluent dans un cadre beaucoup plus flou. Ainsi, une eau comme celle de Vichy contiendrait une vingtaine de µg/l d’uranium. Les eaux gazeuses sont plus spécifiquement concernées par ce problème et d’ailleurs les embouteilleurs dégazéifient et regazéifient leurs eaux pour les épurer.
L’étude Foodwatch montre que les contrôles sont insuffisants. De plus, les autres radioéléments présents naturellement dans l’eau ne sont pas pris en compte. Tout comme on passe sous silence la toxicité radioactive de l’uranium. Un groupe d’experts mandatés par l’Autorité européenne de sécurité des aliments planche en ce moment sur le sujet… En espérant qu’ils nous éclaireront vraiment sur la question.
La liste complète, en allemand, est consultable sur www.foodwatch.de
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