Dans le Canard enchaîné du 22 août dernier, on pouvait découvrir « Les farces et attrapes du bio industriel ». On y apprend (tardivement) qu’en décembre dernier, la police italienne a démantelé un énorme trafic de faux produits bio. Depuis cinq ans, des réseaux mafieux achetaient en Roumanie des céréales et des fruits secs bon marché, transformés en produits bio grâce à de faux documents et revendus quatre fois plus cher à des grossistes qui n’y voyaient que du feu. Neuf pays européens, dont la France, ont ainsi « profité » de milliers de tonnes de produits bourrés de pesticides et dûment étiquetés AB. Parmi les organisateurs de la fraude, il y avait cinq dirigeants italiens d’entreprises agroalimentaires et… deux responsables d’organismes de certification censés contrôler la filière bio. Au ministère de l’Agriculture, on parle de 7 000 tonnes de cette arnaque importées en deux ans, au nez et à la barbe de la Répression des fraudes, qui n’y a rien vu (ou rien voulu voir) et qui préfère s’occuper à harceler sans risques d’honnêtes petits producteurs et diffuseurs de produits naturels.
Pendant ce temps, les organismes officiels de l’agriculture biologique, qui défendent un marché annuel atteignant maintenant plus de 4 milliards d’euros, prétendent que leur filière est archi-contrôlée. Mais le plus inquiétant, c’est que 32 % du bio vient de l’importation. Encore faudrait-il se donner les moyens de stopper la corruption là où elle se trouve réellement. Précisément, lorsque c’est Bruxelles qui, sous la pression des géants agroalimentaires, légalise les fraudes du bio industriel. Un coup de baguette magique sur un texte, et hop, le label AB est dans la poche !
On a même tenté le bio OGM !
Soyons clairs, il n’est pas possible de faire confiance au label AB de la grande distribution. Au-delà de l’étiquette, il reste un autre mode de contrôle : le goût. Cela me rappelle un ami paysan me racontant que des vacanciers qui lui avaient acheté un poulet fermier disaient qu’ils lui avaient trouvé un drôle de goût. Et il répondit, « Ben, mon poulet, il a tout simplement du goût ! »
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