À quinze jours d’intervalles, deux rapports viennent étayer la thèse de l’incidence de nombreux polluants chimiques sur la prise de poids et par conséquent sur le diabète.
La compilation scientifique établie par le Réseau Environnement Santé est très claire : ces polluants, notamment les perturbateurs endocriniens, agissent sur les régulateurs de la lipémie et de la glycémie. « Le tissu adipeux ne peut plus être considéré comme un simple lieu de stockage de réserve calorique, mais doit être également considéré comme un organe sous contrôle hormonal, à ce titre il est donc susceptible d’être aussi la cible des perturbateurs endocriniens », explique Gilles Nalbone directeur de recherche à l’INSERM.
Ainsi, les polluants organiques persistants (POP) se stockent dans les tissus adipeux à partir duquel ils peuvent perturber la sécrétion d’insuline, dont la résistance est annonciatrice de diabète. Le second rapport venu d’Angleterre via l’ONG Chem Trust aboutit aux mêmes conclusions. Que ce soient les études en laboratoire ou les études épidémiologiques, il est clair que l’exposition aux substances chimiques favorise l’obésité, tandis que certaines substances chimiques sont impliquées dans le développement du diabète. Parmi les substances mises en cause, les preuves démontrant le lien entre les POP chlorés et le diabète sont les plus convaincantes. Mais le bisphénol et certains phtalates sont aussi montrés du doigt. Actuellement, les liens entre polluants chimiques, obésité et diabète ne sont pris en compte par aucun des plans nationaux de santé publique.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Principes de santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé