Danger psychiatrique, le marché du comportement

Savez-vous ce qu’est le DSM, le « Diagnostic Statistical Manual » ? Et bien c’est la bible des psychiatres qui recense les différents troubles psychiatriques. Il est élaboré par un comité d’« experts » qui votent pour décider si un trouble doit être inclus ou non dans le manuel. Le premier DSM a été créé en 1952 ; on y recensait 112 troubles psychiatriques. Puis il y a eu le DSM 2 en 1968 où le nombre de troubles est monté à 182 ; puis en 1980, on a inventé 265 maladies mentales ; enfin, en 2000, ces maladies mentales ont encore fait des petits, ce qui les porte à 374. En fait, selon la dernière mouture du DSM, chacun d’entre nous a des chances d’être classé dans l’une des 374 appellations de maladies mentales...  

Dans ce domaine, les frontières qui séparent le « normal » de l’« anormal » sont subjectives et souvent très élastiques. Le principe, c’est que plus on élargit la définition d’une pathologie, plus cette dernière touche de « malades » potentiels, et plus vaste sera le marché pour les fabricants de drogues. La technique marketing est celle de la peur. Par exemple, on a joué sur la peur du suicide pour amener des parents à accepter de traiter leurs enfants dès les premiers signes de dépression. On joue également sur la peur de l’échec scolaire pour justifier la mise sous Ritaline d’enfants prétendus hyperactifs. Autre exemple : il a suffi de redéfinir le trouble maniaco-dépressif en « trouble bipolaire » pour que le diagnostic des personnes atteintes passe subitement de 1 sur 1 000 à 1 sur 10. Le comble, c’est que de nombreux médicaments promus provoquent les dégâts mêmes qu’ils sont censés prévenir… les antidépresseurs ayant par exemple comme effet secondaire le risque suicidaire !

 

La Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) vient d’envoyer 5 600 DVD du film « Profits macabres » aux médecins pour dénoncer les dangers des psychotropes et la collusion entre psychiatres et laboratoires pharmaceutiques. Mais attention, cette dérive pourrait être politiquement facilitée en vue de se débarrasser des « emmerdeurs » !

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