Affaire de lobbying ou incurie ? Quoi qu’il en soit, le rapport pesticides et santé qui a été rendu public par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), se révèle être un véritable plaidoyer pour les pesticides.
Alors que débute l’examen du projet de loi du Grenelle 2 de l’environnement, il va même jusqu’à mettre en avant tous les bénéfices apportés par les pesticides tant aux agriculteurs qu’aux consommateurs !
Concernant les effets sur la santé, le black-out est total. Le rapport estime en effet qu’« aucune mesure scientifique n’est en mesure aujourd’hui de faire le lien chez l’homme entre la consommation d’aliments issus de l’agriculture conventionnelle utilisant des produits phytopharmaceutiques – terme privilégié – et la survenue de maladies ». Et rappelle que leur utilisation est déjà limitée et encadrée.
Exit donc les données montrant que, chez les agriculteurs, certains types de cancer (prostate et lymphome notamment) sont plus nombreux. « Ils ne sont pas exposés aux seuls pesticides », répond le rapport. Exit aussi l’étude qui a récemment démontré le lien de causalité entre l’exposition des agriculteurs aux pesticides et l’origine de certains cancers du sang.
Dans ce contexte, on ne parle même pas de la toxicité pour les enfants que vient de révéler une équipe américaine : elle a mis en évidence que le retard psychomoteur chez certains enfants de trois ans était corrélé à l’importance de leur exposition au chlorpyrifos, un pesticide largement employé.
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