Fin juillet, députés et sénateurs livraient un rapport critique sur la campagne de vaccination contre la grippe H1N1. Dénonçant un échec de santé publique sur fond de gaspillage, ils n’en concluaient pas moins qu’il fallait désormais « restaurer la confiance des Français dans la vaccination ».
Mais voilà le gouvernement rattrapé par un nouveau problème directement lié à sa campagne de vaccination massive. Six cas de narcolepsie-cataplexie – 3 enfants et 3 adultes – chez des personnes vaccinées contre la grippe H1N1 ont été signalés en France. C’est la Suède qui, la première, a tiré la sonnette d’alarme, constatant elle aussi que plusieurs enfants de 6 à 12 ans, avaient déclaré cette maladie rare. Celle-ci se caractérise par des accès de somnolence dans la journée, associés à de brusques relâchements du tonus musculaire. À ce jour, 22 cas de narcolepsie ont été recensés en Europe après vaccination. L’agence européenne des médicaments a annoncé avoir ouvert une enquête sur le vaccin Pandemrix, le plus souvent mis en cause et aussi le plus utilisé en France : 4,1 millions de personnes concernées parmi les 5,7 millions de personnes qui se sont fait vacciner. Le lien avec la vaccination est loin d’être aberrant : les dernières recherches sur la narcolepsie-cataplexie indiquent en effet qu’il s’agit d’une maladie auto-immune entraînant la destruction de certains neurones. Deux mécanismes seraient à l’œuvre, l’un spécifique à l’antigène, l’autre lié à l’adjuvant. La Finlande, qui compte également plusieurs cas, recommande déjà la suspension de l’usage du Pandemrix.
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