Le sur-traitement (traitement inutile et donc nuisible) du cancer de la prostate est bel et bien réel. C’est ce que révèle une récente étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) qui vise à étayer les chiffres déjà exposés dans une abondante littérature scientifique.
Sur-traitement dommageable : 10 % des patients gardent des séquelles urinaires après une chirurgie et un tiers des hommes seraient impuissants (60 à 80 % d’entre eux le seraient après des rayons).
Le travail mené par Cyril Delpierre évalue la proportion de patients atteints d’un cancer de la prostate potentiellement et réellement sur-diagnostiqués et sur-traités. Sur près de 2 000 malades, 9,3 % à 22,2 % des patients atteints d’une tumeur au stade T1 (tumeur précoce) étaient sur-traités ainsi que 2 % des patients au stade T2. La présence de « comorbidité » (pathologies associées) accentue sensiblement la proportion de traitements inutiles. Pourtant, selon des études antérieures, seul un tiers des patients surveillés au long cours ont réellement besoin d’un traitement.
C. Delpierre et col. « Cancer Epidemiology », 2013.
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