Tout le monde a entendu parler de l’ostéoporose, mais bien peu de gens savent en fait de quoi il retourne. On recommande de boire des produits laitiers, on dit qu’elle favorise les chutes, on pense qu’elle ne touche que les femmes… et surtout, on prescrit des traitements aux effets secondaires dangereux. Cette maladie, qui progresse doucement et souvent silencieusement, peut toutefois être enrayée en respectant l’équilibre acido-basique et en favorisant la production de collagène.
Imaginons que la tour Eiffel ne soit pas aussi bien entretenue qu’elle l’est aujourd’hui. Que lui arriverait-il alors ? Il y a tout lieu de supposer que la rouille rongerait les poutrelles métalliques au point qu’un jour, certaines d’entre elles casseraient et compromettraient l’équilibre de l’ensemble.
Si cet événement malheureux survenait au niveau de la partie haute, un tassement sur elle-même se produirait dans un premier temps avant que ne se dessine une courbure. Si au contraire, l’événement avait lieu au niveau de l’articulation entre un des pieds avec le premier étage, ce serait la fracture et la chute. Ainsi pourraient être résumées l’ostéoporose et ses conséquences.
L’ostéoporose est une affection de la trame osseuse (la trame étant à l’os ce que la poutrelle métallique est à la tour Eiffel). Ces trames s’amincissent progressivement au point que certaines disparaissent. L’origine de ce phénomène réside dans une perturbation du métabolisme des protéines, les protéines étant les éléments qui donnent aux trames osseuses leur structure particulière et leur solidité. Non seulement les trames osseuses deviennent moins nombreuses, mais aussi et surtout elles constituent un ensemble moins solide. Plus l’ostéoporose évolue, plus le risque de fracture devient important, au point que certaines fractures surviennent sans aucun traumatisme (on parle alors de fractures spontanées).
L’ostéoporose n’est donc pas fondamentalement liée aux phénomènes qu’on lui associe le plus souvent : décalcification, douleurs osseuses, faiblesse musculaire et fatigue. Ce sont les maladies auxquelles elle est le plus souvent associée qui sont la cause de ces troubles.
Deux pathologies connexes
L’ostéoporose est en effet plus ou moins associée à une ostéomalacie et/ou à une sarcopénie.
- L’ostéomalacie est définie par un défaut de minéralisation de la matrice osseuse. C’est elle qui entraîne la décalcification. C’est elle aussi qui est responsable des douleurs osseuses.
- La sarcopénie est la diminution de la masse musculaire. C’est elle qui est responsable de la fatigabilité et plus encore des chutes.
Un mal « épidémique » au coût énorme
Actuellement en France, l’ostéoporose est responsable, chaque année, de 35 000 fractures du poignet, 65 000 fractures vertébrales et 48 000 fractures du col du fémur. Quel que soit le type de fracture, les séquelles sont graves. C’est particulièrement vrai des fractures de l’extrémité supérieure du fémur dont 15 % sont suivies du décès dans l’année suivante et dont 50 % des personnes survivantes gardent définitivement un handicap physique.
Un mal qui ne touche pas que la femme
En Europe, une femme sur trois et un homme sur sept est touché aujourd’hui par ce mal. Des profils ont été établis afin de mieux définir les personnes à risque.
- Chez la femme : de race blanche, de constitution petite, maigre, à la peau claire et aux cheveux blonds. L’hérédité (les filles de mères ostéoporotiques présentent une masse osseuse plus faible que les filles de mères non ostéoporotiques). L’absence de cycles réguliers, l’existence d’un syndrome prémenstruel. Les longues périodes d’aménorrhée (anorexie mentale, ménopause précoce, ovariectomie bilatérale, sport à outrance). Les régimes minceur auto-prescrits pendant l’adolescence.
- Chez l’homme : à la différence de la femme, l’ostéoporose de l’homme est secondaire à une autre affection dans 60 % des cas, notamment l’hypogonadisme (baisse de la sécrétion de testostérone) quelle qu’en soit la cause.
L’équilibre acido-basique en prévention
La prévention repose essentiellement sur l’équilibre alimentaire. Le régime dit « méditerranéen » ou « crétois » est le plus indiqué car il est fondé sur le respect de l’équilibre acido-basique. Un équilibre fondamental pour ce qui concerne l’ostéoporose.
La vie de type occidental induit une acidification du milieu intérieur. Normalement, quand il existe un phénomène d’acidose, l’organisme va chercher le potassium (apporté par les légumes verts et les fruits) dans les cellules et rétablit facilement l’équilibre.
Malheureusement, chez la majorité de nos concitoyens, l’organisme a vite fait de puiser ce qu’il pouvait puiser de potassium, alors il se retourne sur le calcium qu’il va tirer de l’os… Un comble quand on veut faire l’inverse !
Par ailleurs il faut recommander :
- une alimentation riche en choux de toutes sortes qui satisfait les apports nécessaires en vitamine K ;
- une activité physique ou/et sportive régulière de plaisir ;
- une bonne gestion du stress grâce à la pratique du yoga, du taï-chi, d’activité créatrice ou/et récréative… ;
- la surveillance de la densité osseuse.
Tous les compléments ne sont pas équivalents
Nous l’avons évoqué en ouverture, l’ostéoporose est rarement seule. La complémentation portera donc au niveau minéral sur le calcium, le magnésium (qui favorise la fixation du calcium sur l’os), la silice organique (constituant naturel du tissu conjonctif, stimulant de la minéralisation osseuse), le zinc.
Elle portera au niveau vitaminique sur les vitamines B6 (responsable du pontage des brins de collagène qui forment la trame osseuse), C (nécessaire à la synthèse du collagène sur lequel le calcium vient se fixer), D (indispensable à la fixation du calcium).
Il est possible de réaliser cette complémentation en utilisant divers compléments alimentaires. Attention toutefois, il existe de très nombreux complexes minéralo-vitaminiques sur le marché. Souvent, ils contiennent des minéraux dont l’usage ne doit être que conditionnel : le cuivre, le fer et le manganèse qui, s’ils sont utiles en cas de carence, deviennent facteurs oxydants dès qu’ils sont en excès.
- Je préfère recommander pour ma part le complexe Ostéo-Nut que j’ai élaboré. La formule Ostéo-Nut répond à l’essentiel des exigences citées plus haut, la silice organique exceptée. Elle apporte en plus de la L-cystéine à partir de laquelle l’organisme peut fabriquer de l’hydroxyproline composant essentiel du collagène.
Prendre 2 gélules, de préférence le matin à la fin du petit-déjeuner pendant 6 mois consécutifs par an à partir de la préménopause en prévention de l’ostéoporose.
- Par ailleurs, du fait de la sarcopénie souvent présente et de la baisse fréquente de l’appétit, l’association avec du glycérophosphate (sel de magnésium) et des vitamines du groupe B (B3, B6, B9 et B12 notamment) est judicieuse car elle permet de relancer le métabolisme cellulaire et énergétique (voir notre article sur le cycle de Krebs paru dans Pratiques de Santé n° 47).
- La silice organique (mono-méthylsilane-triol) : on connaît le fameux G5 mais d’autres silices organiques existent, à des concentrations diverses.
Selon la concentration, on prendra une cuillerée à soupe (pour une silice organique dosée à six pour mille) dans un demi-verre d’eau peu minéralisée, environ 10 minutes avant le petit-déjeuner pendant 6 semaines une fois par an. Je vous recommande de recalculer la posologie en fonction de la concentration du produit que vous achèterez.
La Quercétine de l’oignon, pour l’ostéoporose, plus efficace que les isoflavones
L’oignon est très riche en Quercétine par rapport à d’autres végétaux, particulièrement les oignons rouges.
La Quercétine est un polyphénol extrait de l’oignon aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Dans l’ostéoporose, le stress oxydant et inflammation sont liés et sont responsables en majorité de ce phénomène. Avant, on pensait que le principal responsable de la perte osseuse était la baisse des œstrogènes. À la ménopause, les œstrogènes n’exercent plus leur effet protecteur sur l’os qui se dégrade, libère plus de calcium qu’il n’en fixe (il se résorbe), mais on sait depuis peu que les cytokines (des molécules inflammatoires) augmentent, et accélèrent la perte osseuse. Ces cytokines sont un nouvel élément fondamental pour comprendre le phénomène de l’ostéoporose.
C’est dans cette perspective que la Quercétine a été étudiée en prise quotidienne dans une étude* menée sur la rate, (femelle du rat) n’ayant plus d’ovaires ce qui correspond à la ménopause pour les femmes.
Il a été constaté que la perte osseuse ne se faisait plus ou était ralentie. Cette étude* montre que la Quercétine a été plus efficace que les isoflavones (pourtant reconnues pour leurs effets protecteurs sur l’os) et ce, tant sur la densité que sur la qualité et la rigidité de l’os. Maintenant, on sait que la quercétine (qui n’est pas un composé œstrogénique) peut jouer un rôle favorable et prometteur dans la lutte contre l’ostéoporose.
D’autres polyphénols pourraient également être candidats pour leurs bienfaits, il reste toutefois encore des études à mener pour confirmer leur action. Une voie de recherche prometteuse vient de s’ouvrir.
*Etude menée à INRA de Clermont-Ferrand/Theix - Véronique Coxam
Où commander de la Quercétine
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Site internet : www.la-vie-naturelle.com
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