L’assurance-maladie a fait le choix de dérembourser toute la classe des veinotoniques en prétextant le peu d’efficacité des remèdes proposés. Les médecins prescrivent maintenant des anti-inflammatoires, des antalgiques et même des antidépresseurs pour soulager celles et ceux qui souffrent d’insuffisance veineuse. Pourtant, dans ce domaine, la phytothérapie peut apporter un réel soulagement. Est-ce cela qui gênait la Sécu ?
Depuis maintenant plus d’un an, l’assurance-maladie ne rembourse plus les veinotoniques. La décision a été prise dans le but de réduire le déficit de la Sécu et l’on commence aujourd’hui à en sentir les effets… contraires. On constate en effet une recrudescence des ulcères variqueux et des phlébites. Il se passe chez nous exactement ce qui est arrivé en Italie où les veinotoniques ont été déremboursés en 1994. Aujourd’hui, on constate que les dépenses se sont, au contraire, accrues sous le double effet de l’augmentation du nombre d’hospitalisations liées à la maladie veineuse et en raison du remplacement des traitements classiques par d’autres types de médicaments – remboursés – comme les anti-inflammatoires ou les antalgiques dont les effets sur l’insuffisance veineuse restent à démontrer.
Sans traitement, l’aggravation est inéluctable
L’évolution de la maladie est toujours identique. Cela commence par une sensation de jambes lourdes accompagnée d’un léger gonflement des pieds ou des chevilles, en particulier lorsqu’il fait chaud. La peau se colore ensuite de petits pigments bruns au niveau des chevilles. Des tâches rouges peuvent également apparaître, la peau s’écaille à leur emplacement et démange, c’est l’eczéma variqueux. Les veines deviennent apparentes, puis douloureuses. Les jambes gonflent et les varices se forment. À ce stade, un traumatisme, même minime, qu’il s’agisse d’un choc ou d’un grattement insistant, peut provoquer un ulcère. Mais la complication la plus redoutée est la phlébite provoquée par la formation d’un caillot de sang dans la veine. Si la phlébite touche une veine profonde et que le caillot se détache, c’est l’embolie pulmonaire qui peut être fatale. C’est dire si la prise en charge de l’insuffisance veineuse doit être la plus précoce possible. Si elle intervient dès l’apparition des lourdeurs de jambes, la maladie peut très bien être arrêtée voire régresser.
Quand la mécanique du retour veineux s’use
Le but des traitements est de maintenir en état le mécanisme qui permet le retour sanguin vers le cœur. Il s’agit bien d’un mécanisme au sens propre, puisque la pression exercée sur la plante du pied lors de la marche et la contraction des muscles des jambes sont le propulseur du sang via les veines, vers le cœur. Les veines comportent de petites valves antireflux qui empêchent le sang de redescendre, entraîné par la pesanteur. Lorsque les veines se distendent, les valves remplissent moins bien leur fonction, le sang stagne aggravant la dilatation des veines : c’est le cercle vicieux de l’insuffisance veineuse qui commence.
Le traitement interne
On connaît bien les plantes qui améliorent le retour veineux : vigne rouge, marronnier d’Inde, petit houx ou hamamélis. Toutes les préparations qui en contiennent seront très utiles au stade premier de l’insuffisance veineuse (jambes lourdes). Mais si des douleurs ou des œdèmes apparaissent (gonflement des pieds ou des chevilles) on ajoutera alors des plantes qui ont une action tonique vasculaire, raccourcissent la durée de la séquence rétentionnelle aux niveaux d’entrée et de sortie du lit vasculaire mais également d'améliorer la fluidité sanguine du métabolisme.
• Le cyprès (Cupressus sempervirens) : il est astringent, vasoconstricteur veineux, décongestionnant pelvien à activité œstrogénique, dépuratif et diurétique.
• Le citron (Citrus limonum) : il stimule le système nerveux sympathique qui contrôle un grand nombre d’activités inconscientes de l’organisme (rythme cardiaque, circulation…) et contient des bioflavonoïdes parmi lesquels la rutine recommandée dans le traitement des varices.
• Le cresson alénois (Lepidium sativum) : il modifie la force et soutient le rythme des contractions cardiaques. C’est aussi un vasodilatateur coronarien.
• L’hamamélis (Hamamelis virginiana) : il renforce les parois veineuses et c’est un décongestionnant pelvien.
• L’ananas (Ananassa sativa) : anti-inflammatoire, il favorise la digestion et évite l’accumulation de toxines dans les veines du bas du corps.
• Le haricot vert (Phaseolus vulgaris) : stimulant cardiaque et régulateur de l’immunité.
Le massage quotidien : essentiel
Mais le meilleur moyen de résorber l’insuffisance veineuse est de masser vos jambes, en particulier si vous êtes peu sportive et que vous marchez peu, ou encore si votre profession vous amène à rester debout et immobile. Pratiquez le massage, si possible chaque jour, dès le premier soupçon d’insuffisance veineuse, plus particulièrement en période estivale. Massez des pieds vers l’aine, sans forcer. Attention cependant, choisissez de préférence un complexe spécifiquement étudié pour l’insuffisance veineuse car toutes les huiles de massage ne conviennent pas, certaines peuvent même avoir un effet contraire !
Il existe un gel (Gel Anti Veines, chez La Vie Naturelle) assez original dans ce domaine. Ce cosmétique phytothérapeutique contient en effet des extraits de Baccharis articulata particulièrement riche en diosmine, un flavonoïde puissant antioxydant principalement actif au niveau veineux puisqu’il augmente la résistance des parois des vaisseaux. Le gel contient aussi du plantain qui possède une action astringente (resserre les tissus) grâce sa richesse en tanin. Les huiles essentielles de ciste et de cyprès renforcent cette action puisqu’elles possèdent de puissantes vertus similaires à celles des tanins du plantain. Les huiles essentielles de romarin et de gaulthérie, également présentes dans la composition, entrent en synergie et possèdent une action décongestionnante et anti-inflammatoire. Enfin, la menthe champêtre et l’huile essentielle de citron font ressentir une impression immédiate de bien-être, de légèreté et de fraîcheur exceptionnelle dès l’application du gel. Ajoutons que ce gel ne provoque pas l’effet « peau de serpent » comme beaucoup d’autres, ce qui ne gâche rien.
À découvrir :
- Circurégul pour le traitement interne
- le protocole proposé par La Vie Naturelle : "PROTOCOLE ANTI-VEINES"
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Principes de santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé