Dresser la liste des actions de la mélatonine donne le vertige : antioxydant, anti-âge, protecteur cardiovasculaire, stimulant, elle est bien connue des habitués des voyages au long cours pour sa capacité à pallier les effets du décalage horaire. Mais la mélatonine est aussi un concurrent redoutable des somnifères et autres hypnotiques pour vous aider à – mieux – dormir.
Avec l’âge, la difficulté à bien dormir devient une plainte fréquente dans les cabinets médicaux. Mais les patients confondent insomnies et nature même de leur sommeil (fractionnement, répartition dans la journée, temps plus court, etc.). Confusion confortée par des médecins traitants qui prescrivent trop facilement des somnifères. Résultat, 3,5 millions de personnes âgées sont sous benzodiazépine pour traiter des troubles du sommeil qui, à plus de 50 %, ne devraient pas être soignés par des hypnotiques. Doivent-elles donc se résigner à souffrir de mal dormir ? Si les solutions miracles sont suspectes, il existe un palliatif aux hypnotiques, un marchand de sable naturel et bien moins coûteux, tant financièrement qu’en termes de santé : la mélatonine.
L’hormone du sommeil
La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale située au centre du cerveau, dans l’épithalamus. La liste de ses actions sur l’organisme est longue : stimulant naturel, renfort du système immunitaire, antioxydant, anti-âge, etc. Dans notre cas, elle est plus connue pour être l’hormone ouvrant les portes du sommeil.
Elle voit sa production orchestrée par l’alternance de la lumière et de l’obscurité. L’organisme la fabrique grâce au tryptophane. Cet acide aminé est transformé en sérotonine, elle-même convertie en mélatonine par la glande pinéale. Avec l’âge, la production de cette neurohormone – qui a une influence sur le rythme de veille et de sommeil (rythme circadien) – tend à diminuer modérément à partir de l’âge adulte jusqu’à s’écrouler vers les 80 ans.
Plus fort que les somnifères
Que faire pour maintenir un taux décent de mélatonine dans le sang ? Outre le fait de proscrire des lumières trop vives dans la soirée ou lors de phases d’éveil dans la nuit, qui abaissent sensiblement et rapidement le taux de mélatonine, outre le stress qui inhibe sa sécrétion, il existe la solution de suppléments ou de médicaments. Certains, basés sur une fermentation végétale à base de tryptophane, permettent – entre autres – de faciliter le sommeil. De nombreuses études ont observé que, chez les insomniaques, la mélatonine recalait l’horloge biologique, réduisait la période de veille avant l’apparition du sommeil et favorisait son maintien. Les effets les plus nets ont été obtenus chez les personnes âgées, principalement celles dont le taux de mélatonine était bas.
Après en avoir discuté avec le médecin traitant, la mélatonine constitue une réelle alternative aux somnifères, puisqu’elle ne crée aucun phénomène de dépendance et, contrairement aux benzodiazépines, a très peu d’effets secondaires. Le seul réellement constaté est une somnolence diurne en cas de prise trop élevée (au-dessus de 2 mg par jour). D’autant plus rare qu’il est inutile d’absorber de trop fortes doses pour constater une amélioration (0,3 mg par jour suffit), et remplacer (plus ou moins progressivement en fonction de la dépendance à leur principe actif) les hypnotiques.
Somméïne (mélatonine)
Ou Mélatonine 1,5 mg
La Vie Naturelle
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À lire :
- "C’est l’heure de pousser les somnifères hors de votre lit" alternativesante.fr
À écouter sur Radio Médecine Douce :
- "Sylv'arôme - Le sommeil" par Sylvain Bodiot
- "Parlons sophrologie - Le sommeil" par Patricia Penot
- "L'équilibre de vie - Le sommeil" par Emmanuel Carrière
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